H o l à, Costa Rica

H o l à, Costa Rica

Me voilà sac à dos au dos, à la gare des Guillemins direction Paris Charles de Gaule pour 12h de vol. Un direct vers le pays faisant le double de la Belgique, la moitié de nos habitants (soit ¼ au m2), la superficie de la Belgique en forêt, le plus écolo de la planète et où les gens sont, paraît-il, les plus heureux du monde. Ce pays est repris comme modèle à la COP 21. Evidemment, tout cela a attisé ma curiosité. Comment sont-ils ?, comment vivent-ils ?, et comment survivent-ils avec toutes leurs bestioles ? Car qui dit jungle, dit flore et faune supers denses.

Let’s go COSTA RICA

San José

San José

J’arrive à San José, la capitale. Bon, à première vue je ne suis pas fan. Ca commence bien… je trouve cette ville grise et pas belle, même si elle est entourée de montagnes et de volcans …Certes, c’est dimanche donc un peu mort. C’est la ville la plus compliquée pour y trouver un revendeur de carte sim afin d’avoir internet partout (ou presque). Une fois la carte trouvée, c’est encore plus difficile de l’activer. Je n’y comprends rien ! 400.000 manipulations et coups de téléphone plus tard, le mec du cyber café a enfin réussi (je ne savais même pas que cela existait encore comme endroit) . Bon soit, chose faite.

Direction le Musée National. Là, je me réconcilie avec mes préjugés sur la ville. J’en apprends sur le pays, j’y vois des papillons, des plantes, des oiseaux,… J’ai directement déconnecté avec chez nous. Sur mon chemin, je m’arrête au petit marché artisanal : sandales en cuir, hamac, bol en coco, peinture sur plume juste magnifique, ainsi que des masques super colorés. Seul bémol : je ne ramène jamais rien, je privilégie le minimalisme à la maison et je voyage léger (7,5kg pour mon sac de voyage avec mes chaussures de rando dedans ! (je devrais peut-être vous faire un article sur comment voyager avec le minimum).

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Bon, décalage de 7h dans les jambes et la nuit tombant à 17h toute l’année, je décide de rentrer afin de me reposer et d’être en super forme le lendemain. Moment « chill » à la piscine de l’hôtel où je n’y trempe que les pieds.

Wohhhhh ma 1er nuit fut mouvementée : tremblement de terre (6.4 sur l’échelle de Richter !) suivi d’une deuxième petite secousse. Bon, j’avoue ne pas avoir compris tout de suite se qu’il se passait. Je n’imaginais surtout pas cela. J’ai plutôt pensé à une mauvaise construction de l’hôtel qui tremblait fort avec les camions passant trop vite (ok j’avoue… mais j’ai grandi sur une nationale mdrrrr). Puis on ne va pas se mentir : les constructions ici n’ont pas l’air aussi solides que chez nous,… Du coup, pas super perturbée car je m’endors directement.

Les Costaricains se lèvent vers 5 :30 et se couchent vers 21h. Je décide de faire pareil durant tout le voyage afin de profiter chaque jour du levé du jour, du changement des animaux et des couleurs …`

Me voilà déjà en direction des rapides de la Pacuare River. En moins de 30min je suis arrivée au Rios Tropicales pour mon petit dej, j’ai déposé mon sac et n’ai gardé que le strict minimum pour ma nuit. Je fais la connaissance de mon 1er animal venimeux du Costa Rica : elle est minuscule, toute en couleurs. Je dirais presque qu’elle chante aussi bien qu’elle est jolie. C’est blue jeans une grenouille rouge aux pattes bleues. Je l’entends mais je ne la vois pas directement. Elles sont moins d’une dizaine. Je déjeune donc sous leurs bruits de croassement assez apaisant je peux dire.

Crow, Blue jeans

Frog, Blue jeans

C’est parti pour 2jours de rafting et une nuit dans un Lodge en plein milieu de la forêt tropicale. Avant d’arriver jusque-là il va falloir pagayer. Je n’ai jamais fais de rafting auparavant. J’étais donc assez cool jusqu’au moment de monter dans le bateau et d’écouter les explications d’un mec. Je vais certainement stresser ou je n’entendrais presque plus rien dans la panique et, de plus, dans une langue qui n’est pas la mienne… Bordel, je ne veux juste pas tomber dans cette rivière ou je ne peux et ne veux juste pas voir se qu’il y a réellement comme bêtes dedans. Nous sommes 2 bateaux de 6 + le guide du bateau et un autre gars qui a nos affaires pour la nuit dans des sacs étanches, la nourriture pour les repas des 2 prochains jours car le seule accès à ce lodge est via la rivière.

Pacuare River, Rios Tropicales

Pacuare River, Rios Tropicales

Wohhhh que l’eau est glaciale, brune par les remous (certes elle est claire mais on dirait la Meuse)

On fait une première halte pour une petite balade dans la jungle, voir une cascade, se baigner. Ces eaux-là aussi sont méga froides mais être non stop en mouvements t’aide à avoir chaud. Le tout est de faire très attention où je mets les pieds : ça glisse, il y a des insectes,… mais j’avoue que la petite cascade valait bien le coup. C’est reparti, on forme une belle équipe, on pagaye ensemble, on écoute les instructions (à droite, à gauche, ensemble,… ) et on est tellement à l’aise qu’on chante, on rit, …

Rivière Pacuare

Rivière Pacuare

2ème arrêt : les 3 guides retournent un bateau sur la rive et nous préparent de quoi faire nos sandwichs pour le lunch ainsi que des ananas et pastèques pour le dessert. L’ananas étant leur 2ème source de revenu après le tourisme.

C’est reparti pour une 3ème descente. Nous sommes de plus en plus à l’aise. 14h enfin arrivés trempés mais en vie,… c’est juste incroyable de se dire que tu es sur une rivière, entourée par la forêt tropicale de part et d’autre et que tu vas dormir dans une chambre faite en bois tout en entendant la rivière et les animaux. Il ne me manque plus que la tribu indienne et me voilà dans « bienvenu en terre inconnue ».

Lodge Rios Tropicales

Avant le repas du soir qui sera préparé par les hommes (car oui, ici, ce sont souvent eux qui cuisinent et super bien pour ne rien gâcher), une rando nous est proposée avec un habitué des lieux. Nous regardons tous où nous mettons les pieds plutôt que d’admirer ce qu’il y a dans les arbres… Dans cette région, il fait très humide et la végétation est tellement dense qu’on ne voit pas souvent le ciel et c’est tellement vert qu’on ne voit pas non plus les animaux… Il fait moite, la terre est humide, de la mousse se forme sur les racines des arbres et les cailloux les rendent glissantes. Contente d’avoir des chaussures de rando montantes pour tenir ma cheville au cas où je me casse la g…. Ce serait mentir que de dire que je me sens à l’aise : je n’ose me tenir à rien car il y à toujours bien une toile ou un insecte qui traine. Il me faut un peu plus de 24h pour m’acclimater à cette faune.

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Bad friend

Bad friend

A peine ma douche terminée, je dois passer sous la pluie pour accéder au lieu du repas : de grandes tables de 6 ou 8 avec des bancs, une cuisine ouverte, le tout sous un petit toit face à la rivière, … Nos guides cuistots ont été supers avec moi vu qu’ils m’ont gardé une partie du repas en végé avant d’y mettre la viande. Ce sera riz, poivron, sauce tomatée, ananas, coco, noix de macadamia. Un délice. Le dessert style tartelette au lait concentré est beaucoup trop sucrée pour moi. je n’y ai pas fait honneur.Je suis HS. Je m’effondre dans cette chambre sans vraie fenêtre, uniquement des grillages et des tentures fines. Il fait bon, pas de bestioles dans la chambre, juste le bruit de la rivière assez mouvementée par la pluie (ne pas hésiter à prendre des boules Quies) moi, perso, c’est un bruit que j’adore, ça me berce .IMG_5235

Debout méga tôt à 5 :30 mais déjà réveillée avant le levé du jour. En attendant 6h30, l’heure de la 1er rando, je suis installée tel une mamy, avec mon plaid à carreaux bleus, le chien du lodge qui pue mais que je caresse tout de même, mon cahier pour y écrire tout ce que je vous réécris, le tout sur une chaise à bascule face à la rivière un peu plus déchainée que la veille grâce à la pluie de cette nuit. Ça promet pour le rafting…

Me

Me

Go ! Il faut traverser un pont suspendu et une montée de 800 marches dans la jungle afin d’admirer le point de vue

Passer le pont c’est ok pour moi car je n’ai pas le vertige, mais passer au-dessus de la toile d’araignée car il ne faut pas réveiller Madame sinon sa seule solution c’est de marcher là où je suis (heuuuu comment vous dire, je la préfère la qu’en train de bouger). Bon, 50 respirations, grimaces, encouragements, et surtout avec l’hésitation de faire demi-tour, j’enjambe enfin cette toile puis je cours un peu afin de mettre de la distance entre Madame et moi.

Bridge

Bridge

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800 marches

Juste après une magnifique cascade qui me fait oublier cette épreuve. Des traces de nourriture tout fraîchement décortiquée laisse présager des singes pas loin (mais ils ne se seront pas montrés lors de cette rando).
On marche, on monte et… une tarentule (morte ou sa carapace ou sa mue) est juste là. Mais bordel qu’est-ce que je fous dans ce pays ?, quelle mouche m’a piqué quand j’ai pris cette décision de venir dans ce pays, sans compter le reste des insectes et animaux?? …IMG_5247Honnêtement, la vue en vaut la peine : on voit les montagnes totalement vertes, les nuages qui en couvrent certaines, pas de bruit sauf ceux de la nature, l’eau, les animaux,… Je me rappelle pourquoi je suis ici finalement : me reconnecter à la réalité et aux essentiels. Mon essentiel à cette instant-là, c’est mon estomac donc monter ça a été mais redescendre, pffff c’est violent pour les genoux.IMG_5334L’appel des pains perdus, des œufs et des fruits m’aident à avancer car mon estomac crie vraiment famine. Mon petit déj englouti rapidement, mes affaires déjà rassemblées, nous voilà avec encore pas mal de temps devant nous pour refaire une autre rando plus soft avant notre départ à 10h pour la descente de cette rivière couleur brune.Rios Tropicales

Remettre ses vêtements toujours humides de la veille qui collent à ta peau, mes pieds dans mes baskets trempées c’est juste désagréable. Rien ne sèche ici donc tout pue.

L’eau est toujours aussi froide voire plus froide j’ai l’impression. C’est parti ! Nous sommes devenus des professionnels, super à l’aise avec la cadence, les instructions. Nous n’arrêtons pas de parler, de chanter, de rire et d’observer toute cette verdure qui nous entoure. Encore plus difficile que la veille de se dire que tu te retrouves en plein milieu de la jungle dans ton petit bateau jaune sur une rivière le tout entouré d’animaux, d’insectes, serpents, araignées t’observant mais que je ne vois même pas. Petite, mes parents nous mettaient les dimanches « Ushuaïa » ou des reportages animaliers et je trouvais toujours cela dingue quand je voyais Nicolas Hulot qui était dans des pays, des forêts, des rivières, des endroits de folies. Et là, c’est mon tour. Je ne regarde pas mais je le vis… Comme quoi mon bonheur n’est fait que de peu de choses et qui ne s’achètent pas.

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Après avoir sauté dans l’eau (shuttttt je ne veux toujours pas savoir ce qu’il y a dedans mdrrrrr ), de m’être laissée flotter grâce à mon gilet dans un superbe canyon naturel tout en regardant le ciel, la verdure, les rochers, les cascades cristallines, les chutes d’eaux naturelles et envisageant une vie de la sorte, notre guide nous rappelle à l’ordre pour remonter sur le bateau car une descente arrive et il va falloir pagailler.CascadeJ’avoue que les émotions sont chouettes. J’ai adoré tous ces moments. Nous sommes déjà arrivés au bout de la descente après presque 2:30-3h.

Rafting

Rafting

On remonte bateau, rames, gilet direction le dîner où se trouvent nos sacs et surtout où je vais avoir la possibilité de me doucher et de mettre des vêtements qui ne puent pas. Enfin Ce sont mes baskets qui puent le plus. Je ne sais même pas quelle place leurs trouver afin de ne pas infecter tout mon sac…

En voiture, direction Sarapiqui. On passe par des plantations de bananes, d’ananas. Bon, c’est tout ce que j’ai vu en 2h de trajet car en quelques secondes je me suis endormie. Me voilà à ma tente aménagée. Je vous raconte le reste bientôt…

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